Archives de catégorie : Projets

Noir, bleu, ciel

HD vidéo 00:02:22 2022
La Voûte / GIV Montréal
Avril 2022

Que fait-elle ?
Elle cherche à dormir ?
Ne pas dormir rend-il plus vigilent ?
Devrions-nous dormir ?
Sommes-nous insomniaques ?
Va-t-elle dormir ?

face au fleuve / la cour / pleine de cosmos

sculpture/installation
Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli
2021

Cette année, la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli s’est associée à la Maison des métiers d’art du Québec et a invité 5 duos d’artistes sous la thématique Sculpture + Textile. L’évènement rend hommage à Émilie Chamard, tisserande de Saint-Jean-Port-Joli et pionnière de l’art textile au Québec.

Pour ce projet, j’ai travaillé en compagnie de Barbara Todd.
Nos œuvres se sont jumelées tout naturellement.

J’ai utilisé des bardeaux de cèdre que j’ai récupérés d’une maison d’amis et d’une grange en ruine. Ceux de la vieille grange sont tellement usés qu’on dirait de la dentelle.

La séquence des trois pans reprend le motif du napperon ou celui de la catalogne mais on pourrait aussi y voir une indication des marées.

De son côté, Barbara module son installation en un jardin de pompons floraux ou une cosmogonie exotique.

Le tissage est à l’avenant entre le fleuve et nos deux propositions.

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Pérégrinations

Installation
Église de Deschambault
Biennale internationale du lin de Portneuf 2021
https://biennaledulin.com/guimaraes-en-quebec/

À l’occasion de l’édition 2021, les galeries supérieures de l’église Saint-Joseph de Deschambault accueille côté est, Pérégrinations et côté ouest, l’œuvre de Mylène Boisvert, Tracer les lieux, réalisée en 2020. Les deux œuvres représentaient la BILP lors de la Biennale Contextile, au Portugal, en 2020.

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Pérégrinations se déplace dans la belle église patrimoniale de Deschambault après s’être arrêté à Guimarães en 2020. Pour m’adapter à l’espace d’exposition, j’ai diminué le nombre de pièces présentées lors de l’événement Contextile et je me suis concentrée sur la tente et la grande bâche verte. Chaque lieu appelle une nouvelle configuration de l’œuvre.  À l’intérieur de la tente, j’ai disposé une «forêt» de tricotins en lin et cotolin. Au sol, un miroir réfléchit l’ensemble des fibres et donne une impression de hauteur en écho avec le lieu.

Le texte qui suit exprime bien le sens que je donne à la présence de la tente faite de toile naturelle :

[…] la tente apparaît comme une toile qui se gonfle dans le vent : le mur de toile, c’est-à-dire l’opposé du mur de pierre, ce qui se gonfle au vent contre ce qui se brise au vent. […] Sitôt que l’on passe du mur de pierre au mur de toile, tout semble tendre à devenir plus immatériel.

[…] toujours la toile de tente est un mur de vent. […] La tente, on y entre, on y accumule de l’expérience et cette expérience se ramifie et se disperse à travers la paroi de toile. Comme l’indique le mot lui-même (latin tela, de verbe texere, tisser), la toile est un réseau, en l’occurrence un tissu, et sur ce réseau sont traitées des expériences; c’est un textile ouvert à toutes les expériences (ouvert au vent, à l’esprit) et qui les stocke.

[…] La toile de tente qui se gonfle au vent collecte l’expérience, la traite et l’émet, et c’est à elle que la tente doit d’être un nid créatif.

                                                                          Vilém Flusser, Petite philosophie du design

 

Les couleurs de mon pays

Les couleurs de mon pays_tisser le dehors
HD vidéo 00:05:57 2021
6e GRANDE RENCONTRE DES ARTS MÉDIATIQUES EN GASPÉSIE
coproduit par Les Percéides, festival de cinéma et d’arts de Percé
2- 5 septembre 2021

 

 

RÉSIDENCE DE RECHERCHE ET D’EXPLORATION 2020-2021
PROGRAMME D’ÉCHANGE ENTRE RAD’ART (IT) ET LA CHAMBRE BLANCHE (QC)
Projet adapté au contexte de la COVID-19

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Dans le texte qui suit, je m’adresse aux artistes italiens.

C’est le monde à l’envers.
Chacun en permanence chez soi.
Je m’exerce à l’espace et au temps qui m’entourent.
Pour témoigner de ma relation au territoire,
j’ai fabriqué un nuancier du paysage matériel.
C’est le fil tendu qui me relie à vous.

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Comme je l’aurais fait en Italie, j’ai beaucoup marché autour de chez moi, en forêt, dans les champs et en bordure du fleuve.  Au cours de cette période de retrait et d’introspection, j’ai rassemblé une quinzaine d’objets issus de mon environnement immédiat et je les ai dessinés à l’aquarelle.

Les objets trouvés forment une empreinte originale dans le paysage qui m’entoure. Chacun a sa propre couleur que j’ai relevée dans un nuancier qui regroupe quinze couleurs.

Les objets et les couleurs qui les identifient forment en tout quinze diptyques. J’appelle cette série le nuancier du paysage matériel parce qu’il se réfère au territoire que j’habite et aux objets qui en font partie.

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Pour me permettre de partager avec vous mon projet, j’ai fabriqué un second nuancier, identique au premier, que je vous ai fait parvenir.  Il se compose des mêmes couleurs.

À partir de ce nuancier, je vous invite maintenant à recueillir et à partager le souvenir d’un événement, d’une personne, d’un lieu, d’un objet ou d’une impression que vous évoque l’une ou l’autre de ces couleurs.

Je vous propose de construire le nuancier du paysage immatériel puisqu’il regroupera des objets ou des impressions issus de votre mémoire et de vos souvenirs.

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En cliquant sur le nuancier, vous aurez accès aux détails du processus, incluant la réponse des artistes italiens et la mise en commun de notre travail respectif :

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Pérégrinations

LIEUX DE MÉMOIRE_PÉRÉGRINATIONS
CONTEXTILE 2020
Convento de Santo Antonio dos Capuchos, Guimarães, Portugal
en collaboration avec la Biennale internationale du lin de Portneuf

Crédits photos 3, 4, 5, 6 : Antonio Cruz

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C’est d’abord l’idée du chemin. Puis ça devient un espace de rencontres imaginé.
J’aurai pris des détours et traverser les doutes d’une résidence « à distance » pour enfin prendre la mesure d’une géographie voyageuse.

J’emprunte au monde de l’enfance le tricotin qui me permet de retracer, de manière textile, la promenade d’une amie dans la Montagne de Penha à Guimarães et les itinéraires d’artistes en résidence à Contextile.

Je recherche des bâches sur lesquelles je dessinerai les trajets. Je déniche une tente de coton qui deviendra ma maison nomade. C’est elle qui voyagera à ma place vers le Portugal en apportant un peu de la forêt qui m’entoure. J’aurai aussi le bonheur de travailler sur une toile maintes fois rapiécée par mon père, aux dimensions et à la couleur d’un vaste territoire forestier.

C’est de cette manière que mon projet prendra forme. Tandis que le territoire demeurera toujours plus grand que les trajets parcourus.

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Merci à Angelina, à Magdalena, à Marta, Nuno et Catarina, à Mylène et Kira, à Odile et Denis pour les chemins empruntés.
Merci à toutes celles qui ont partagé leurs tricotins de part et d’autre de l’Atlantique.
Pour les bâches remplies de mémoire, je salue Jacques, Pierre et Louise.
Merci aussi à Dominique Roy (Biennale internationale du lin de Portneuf) et à Cláudia Melo (Contextile) pour leur précieux support.


Lac des roches

LAC DES ROCHES
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Vidéo issue du projet de recherche-exploration de Marie-Claude Hains en Chaudière-Appalaches
en collaboration avec Michèle Lorrain.

Œuvre présentée au 8e Festival international d’art vidéo de Camagüey, Cuba
22 au 29 avril 2019

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LES HUTTES
Les huttes est extrait du projet La perméabilité des instants © Marie-Claude Hains.
Réalisé en collaboration avec Michèle Lorrain

 

Ritournelles

Ritournelles et tralala : le temps passe qui s’amasse, à tort et à travers un objet, un dessin, un portrait, une photo, des images qui s’animent.


29e édition VFP Vidéos de femmes dans le parc/ Groupe intervention vidéo GIV, Montréal
Présentée  en ligne en raison de la COVID-19, 23 au 25 septembre 2020

33e édition de Instants vidéo
École supérieure d’art d’Aix-en-Provence
2021

Il m’arrive de récupérer des objets parce qu’ils représentent un intérêt particulier au niveau de la forme, de la couleur ou de la matière. Ils forment un inventaire non-hiérarchisé d’éléments d’origines naturelle ou industrielle.  Je retrouve dans cette seconde catégorie une qualité intrinsèque liée à l’usage. Mon intention dans ce projet consiste à transformer, au moyen du dessin, de la photographie et de l’image animée, le cours des objets laissés-pour-compte. Je vois dans cette recherche-terrain et ce travail de reconstruction de la forme un passage qui relie ce qui découle du domaine de l’industrie et ce à quoi je m’attache et qui trouve demeure dans l’espace de mon atelier. La présence de l’objet et la vision imaginaire qu’il développe sans jugement cohabitent à travers les aléas du territoire et l’occupation domestique de la résidence.

Ce projet a reçu l’appui du programme de partenariat territorial de la Chaudière-Appalaches et du Conseil des Arts et des lettres du Québec.

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aquarelle sur papier
18 X 25 cm
2018

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Pas perdus

Biennale internationale du lin de Portneuf 2017, Passé inaperçu
Installation et projection HD vidéo 05:29 en boucle
Vieux Presbytère de Deschambault

Crédits photo : Anne Ardouin

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J’imagine tous les fils qui nous relient aux autres dans l’écologie du vivre ensemble. Habiter un territoire, le parcourir par des rencontres, des entretiens, écouter, observer, se promener, partager un repas ou cultiver son jardin, voilà autant de fils qui laissent peu de traces mais qui inscrivent profondément chaque individu dans un lieu et un temps donné.

Mon projet s’attèle aux itinéraires de tous les jours, à nos traversées à pied, banales et effectuées par le plus grand nombre, qui trament un chemin domestique dans l’enchevêtrement de nos relations aux êtres et aux choses.

L’œuvre développe une installation in situ composée de quatre membranes de géotextile découpées en forme de façades de maisons sur lesquelles sont esquissées des aires de vie familières. Dans ce projet, j’utilise le géotextile comme support pour enregistrer une graphie des déplacements mise en relief par des fils de lin tressés au tricotin. Vus comme un tout, les géotextiles symbolisent la rue principale d’un village, faisant référence au phénomène de décroissance des régions et au spectre des municipalités dévitalisées qui sédimente le présent de nombreuses communautés.

Une vidéo complète l’installation et traite du retrait progressif de toutes les traces d’une activité perçue dans le champ visuel.

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Semer

Dans le cadre de l’exposition LE SEMOIR
Vrille | art actuel, La Pocatière
Installation et vidéo HD 02:55
2016

SEMER  (l’amour, la culture, la nourriture) est le résultat du hasard et d’un assemblage patenté entre différentes séquences audio-vidéo glanées sur la route ou dans le hamac.

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Dans ma cour

Centre communautaire Vimont
1900, rue Bédard, Laval
Cartel Laval. L’art public, vecteur de mouvement
2015

Photographie grand format montée sur caisson lumineux.
300 cm X 420 cm

DANS MA COUR évoque un objet monumental, une citerne installée dans l’arrière-cour d’une maison de ferme à Laval, dont la  forme rappelle celle d’un bateau suspendu. Par ce projet, j’ai voulu faire remonter un peu de la mémoire du lieu et offrir un espace autre à cet objet insolite, marqueur d’identité, qui invite au voyage imaginaire.

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En 2014, j’ai présenté l’installation vidéo LA CITERNE dans le caveau historique des frères Goyer. Le projet DANS MA COUR découle de ce projet. Les frères Goyer partagent ici quelques souvenirs liés à la citerne et à leur maison natale qu’ils habitent toujours à Chomedey.    ProjetAudioGoyer

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ART PUBLIC

Y aller et venir

Installation et vidéo
Vrille|art actuel, La Pocatière
2015

On peut marcher dans cette maison dans toute sa longueur. Oui. On peut aussi y aller et venir. Et  puis il y a le parc.
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Y Aller Et Venir  est un projet d’installation conçu en atelier et in situ dans l’espace d’exposition de Vrille|art actuel. Le projet reprend des structures déjà réalisées et en ajoute une troisième composée de modules de polystyrène expansé. L’ensemble est monté comme un cadavre exquis en ce qui a trait à la disposition des structures en enfilade et la juxtaposition décalée de formes diversifiées.

Y Aller Et Venir  est une exploration de l’habiter qui suggère des manières d’appréhender l’espace par la distance, l’isolement, le rassemblement, l’écart ou la séparation. L’installation, qui traverse la salle d’exposition dans toute sa longueur, présente des lieux fermés ou ouverts qui génèrent des regards croisés et recomposent les éventualités du quotidien. Elle réfère à l’habitat précaire ou nomade et propose une expérience de la durée, en ambitionnant de prolonger le regard au-delà des repères usuels de la maison pour aborder l’habiter comme une forme d’occupation différenciée du territoire et un instrument d’ouverture sur le monde.

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Maquette de la vidéo HD
Durée réelle :  01:19:04
La vidéo  relate l’occupation d’une mésange dans un nichoir pendant la période de couvée : montage linéaire, plans fixes, angles différents, l’oiseau apparait ou demeure absent pendant des séquences successives qui peuvent varier entre 30 secondes et 17 minutes.

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photo : Émilie Rondeau

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La Citerne

Installation 2014

La Citerne, HD vidéo 12:10 en boucle
31 août au 30 septembre 2014
Installation vidéo in situ, présentée dans le caveau historique de Wilfrid Goyer, à Laval, Québec
En collaboration avec Verticale
Projet hors les murs.

21 mars au 31 mars 2015
Rencontres Traverse Vidéo, Toulouse, France.
La Citerne était présentée à la Chapelle des Carmélites.

La Citerne relate la disparition d’un objet monumental, une citerne installée dans l’arrière-cour d’une maison de ferme dont la  forme rappelle celle d’un bateau suspendu. Au cours d’une quinzaine d’années, j’ai photographié la citerne et documenté la détérioration progressive du site jusqu’à la disparition définitive de tous les bâtiments. J’ai voulu faire remonter la mémoire du lieu et de la citerne. Dès lors, mon projet a consisté à transposer, sous la forme d’une vidéo, cette qualité de présence perçue au moment de ma découverte, en représentant la citerne comme un marqueur symbolique de l’espace et une icône de construction identitaire d’un lieu. J’ai choisi de présenter l’œuvre vidéo à proximité du site d’origine de la citerne dans le caveau historique des frères Goyer – lui-même menacé de disparition.

 
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J’ai grandi à Laval, près du site de la citerne. Peu de gens ont remarqué cet objet monumental parce que c’est davantage en marchant le long de ce tronçon de route achalandée – boulevard Saint-Martin, sans trottoir ni accotement – qu’on peut vraiment l’observer.  Il faut aimer arpenter le territoire pour découvrir l’insolite et le merveilleux. La Citerne en forme de bateau suspendu au milieu des arbres m’a rappelé un passage d’André Breton quand il discourt sur la beauté convulsive et se remémore «la photographie d’une locomotive [filant à] grande allure qui eut été abandonnée au délire de la forêt vierge» (L’Amour fou, Folio, 1976, pp 12-13).

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J’ai enregistré les commentaires de Joseph et William Goyer lors d’un visionnement
de La Citerne présenté dans le caveau bicentenaire construit sur leur propriété à Laval.
Je les remercie sincèrement pour leur hospitalité et leur accueil si généreux.

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Avec La Citerne, l’artiste fait cohabiter différents registres d’images vidéographiques et de temporalités, juxtaposant instants figés et images en mouvement. Le rendu légèrement atonal de la proposition nous transporte dans un univers évoquant l’effacement des choses sous la répétition du temps et l’interprétation sensible du paysage.
Verticale

Textes intégrés à la projection vidéo :

  • (Car la mesure d’une vie, ce n’est pas une horloge, c’est le contenu de cette vie).
    Ludwig Hohl, Notes ou de la réconciliation non-prématurée, L’Âge d’Homme, Lausanne,1989, p. 11.
  • [ ] le présent est indéfini, le futur n’a de réalité qu’en tant qu’espoir présent, le passé n’a de réalité qu’en tant que souvenir présent.
    Jorge Luis Borges, Fictions, Gallimard, Paris, 1957, p. 45.

Lectures qui ont accompagné la réalisation de La Citerne :
Jorge Luis Borges, Fictions, Gallimard, Paris, 1987.
Ludwig Hohl, Notes ou de la réconciliation non-prématurée, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1989.
Jean-Pierre Issenhuth, La géométrie des ombres, Boréal, Montréal, 2012.

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Archives

Des maisons dans les arbres

Installation permanente réalisée dans une haie brise-vent de la ferme laitière biologique Rivière Ferrée située
en Chaudière-Appalaches. Projet complété à l’été 2013.

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C’est à la suite d’une conversation avec Christian Joncas, agriculteur biologique qui a implanté plus de 15 kilomètres de haies brise-vent sur ses terres, que peu à peu l’idée des maisons dans les arbres a fait son chemin…

Les haies brise-vent sont ces rangées d’arbres qui protègent les cultures et en améliorent les rendements. Elles offrent également une protection supplémentaire pour les bâtiments et les animaux d’élevage. L’implantation de haies brise-vent a progressivement modifié le paysage de la Ferme Rivière Ferrée qui présentait peu de relief à l’origine. Il ne fait aucun doute que ces haies sont appréciées tant pour leur valeur esthétique que pour les avantages agronomiques qu’elles procurent.

Parmi les arbres implantés depuis 1987, le peuplier hybride est le plus imposant et après 25 ans, on recommande généralement de le récolter. Mais puisque le producteur appréciait cette haie et souhaitait la conserver le plus longtemps possible, l’idée nous est venue d’y intégrer un projet d’art nature qui combinerait sculpture et végétaux. Il s’agissait, ni plus ni moins, de profiter d’un véritable laboratoire vivant dédié à la création et adapté aux spécificités du lieu.

Des maisons dans les arbres s’inspire des cabanes d’enfants, de l’art populaire et de l’architecture vernaculaire. Le projet rassemble 10 petites maisons construites avec des matériaux recyclés et juchées à bonne hauteur sur les peupliers hybrides. Ensemble, elles forment une signalétique étonnante, accessible aux automobilistes et cyclistes qui empruntent le Vieux Fronteau. Pour compléter l’installation, nous avons introduit différents types de plantes grimpantes dans la haie brise-vent qui reverdiront les arbres au fil des ans en les parant de fleurs ou de fruits variés selon les espèces et les saisons.

Septembre 2013

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Novembre 2013

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Sole 15

À l’automne 2002, le programme Arts plastiques du Cégep de La Pocatière a  inauguré son premier  projet d’art nature en collaboration avec la Ferme-école Lapokita et la Ville de La Pocatière.

Les œuvres issues de cette pratique sont bien souvent éphémères. Sole 15 a été réalisée dans un champ de la Ferme-école Lapokita situé au pied de la montagne du collège et face au fleuve Saint-Laurent. Le projet est né du désir de faire parler nos paysages et de les aborder d’une façon différente et poétique. Le dessin à l’origine de Sole 15 a été sélectionné parmi les élèves du programme Arts plastiques du Cégep de La Pocatière dans le cadre d’un projet de recherche et de création à l’automne 2001. Au printemps 2002, le dessin a été reporté dans le champ, au moment des semis et la coupe du motif s’est effectuée à l’automne, par soustraction des plants de maïs, dans le champ de la Ferme-école.

Champ de maïs
60 m X 200 m

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4.1.1

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les deux photos précédentes : Yvan Binet

 

Révéler son habitat

Projet réalisé par le programme Arts plastiques du Cégep de La Pocatière en collaboration avec la Ferme-école Lapokita et la Ville de La Pocatière.

En abordant le thème du bestiaire, Révéler son habitat  a donné naissance à un immense moustique tracé comme un labyrinthe dans une immense plantation de maïs située dans les champs de la Ferme-école Lapokita.

Lors des Journées de la culture 2003, le public était invité à participer à l’événement Révéler son habitat en apportant des couvertures, nappes ou draps colorés qu’il disposait dans les sentiers créés par le motif . Les gestes maintes fois répétés, consistant à étendre et déposer des couvertures, rappelait autant l’espace domestique que la corvée populaire. À la fin de l’événement, le moustique s’était partiellement revêtu d’une mosaïque de tissus colorés.

Champs de mais
200 m X 200 m

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rectoMoustique                photo : Richard Mercier

Paysage écran

Réalisé par le programme Arts plastiques du Cégep de La Pocatière en collaboration avec la Ferme-école Lapokita et la Ville de La Pocatière.

L’aspect visuel du motif fait référence à la quenouille, une plante jadis bien établie dans le marais salé de l’anse de La Pocatière. Le dessin retenu a été transposé, dès le printemps, dans le champ de soya, au moment où les semis n’atteignent que quelques centimètres.  Au cours de l’été, le motif est apparu progressivement, par soustraction, au rythme de la croissance des plants.

La communauté de La Pocatière a, une fois de plus, bien répondu au volet participatif de Paysage écran. Lors des Journées de la culture, des dizaines d’assiettes ont été déposées dans la partie centrale du motif pour en faire du troc. En apportant de la nourriture sous forme de denrée non périssable, chaque participant recevait, en témoignage de son don,  une assiette identifiée au logo de l’événement. La nourriture amassée a été remise à l’organisme communautaire La Conférence St-Vincent-de-Paul qui s’est chargé de la distribuer adéquatement.

Champ de soya
60 m X 60 m

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Paysage écran - Land Art 2004-02_FM                                                          les deux photos précédentes : Franck Michel

Tricoté serré

Tricoté serré  rassemble trois abris temporaires construits avec un millier de foulards qui ont été tricotés ou recueillis par la communauté.  Le projet rappelle le travail de nos grands-mères et la froidure du climat qui façonne notre paysage.

Tricoté serré est un projet collectif réalisé par le programme Arts plastiques du Cégep de La Pocatière. Il s’adresse à tous et fait appel au plaisir de partager un patrimoine culturel. C’est une joyeuse corvée qui a eu lieu pendant trois jours sur la montagne du Collège, en collaboration avec la Ville de La Pocatière et la Corporation de la Montagne du Collège. À la fin du projet, tous les foulards ont été distribués dans la communauté.

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Marcher, dessiner, rassembler

En collaboration avec le Cégep de La Pocatière, la Ferme-école Lapokita et la Ville de La Pocatière.

Réalisé avec la participation de 8 établissements scolaires – primaire, secondaire et collégial – de la Côte-du-Sud, du Kamouraska et de Montréal. Chaque école dispose d’un cercle tracé dans un champ de luzerne, à l’intérieur duquel les élèves sont invités à concevoir un motif autour de l’idée de nature. L’ensemble des cercles forme une grande constellation qui s’aligne sur la position géographique des écoles participantes.

Champs de luzerne
100 m X 250 m

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